La colère monte d’un cran chez les autocaristes. Le 15 novembre, l’OTRE et la FNTV ont lancé un nouvel et dernier ultimatum à Anne Hidalgo. Les deux organisations professionnelles annoncent cette fois une mobilisation le 20 décembre 2016 prochain si « la ville de Paris persiste à stigmatiser le transport routier par autocars ».
Contexte (ndlr) : alors que la norme Euro 7 n’existe pas encore* (!), Anne Hidalgo souhaite interdire les cars de norme Euro 5 et 6 d’ici 4 ans et ce, après avoir interdit les cars de norme Euro 4 et précédentes très récemment. Ceci oblige ainsi les entreprises concernées à renouveler tout leur parc 2 fois en l’espace de 5 ans ! Un car récent coûte environ 300 000€ neuf, voire 450 000 ou plus selon équipement.
La FNTV demande à être reçue par la Maire de Paris « afin d’obtenir des engagements forts comme la mise en œuvre d’un calendrier réaliste et échelonné d’interdiction de circulation des véhicules diesel avec le maintien des véhicules Euro 5 et 6 en 2020 et de renoncer à l’augmentation scandaleuse des tarifs de stationnement des autocars au 1er janvier 2017″. (augmentation de 60% ! ndlr)
Elle a déjà appelé « les entreprises françaises et européennes à se rassembler avec leurs autocars le 20 décembre prochain« . Et ajoute, exaspérée : « manifester n’est pas dans notre nature mais nous y sommes aujourd’hui contraints. C’est à la Maire de Paris de choisir entre le dialogue concerté et la poursuite d’une politique dogmatique déconnectée de la réalité économique et écologique ».
Pour elle, « la mairie de Paris s’arroge la possibilité de créer des normes Euro, compétence dévolue à l’Union européenne. En imposant une norme qui n’existe pas, la Mairie de Paris commet une entrave à la liberté d’entreprendre ». Cyril Darbier enchaîne : « pour l’instant, la technologie ne sait pas faire autre chose que le diesel, dont la pollution est désormais trente fois moins importante. Les véhicules électriques ou au GNV n’ont pas plus d’une centaine de kilomètres d’autonomie ».
Rappelons que 1000 autocars circulent chaque jour dans la capitale, acheminant plus de 12 millions de touristes par an en provenance de France ou de l’étranger.
* A ce jour, les normes 6b, 6c et 6d existent pour les véhicules particuliers mais pas pour les cars de tourisme. Ni la norme Euro 7.